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Syrie: « Une intervention au sol génère la radicalisation de la population », prévient le Général de Bavinchove

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Le général Olivier de Bavinchove, ancien chef d’état-major de la force internationale de l’Otan et ancien commandant des forces françaises en Afghanistan de 2011 à 2013 s’est dit ce jeudi sur RMC opposé à une intervention de troupes françaises en Syrie contre Daesh.

Alors que la Russie intensifie son engagement militaire aux côtés du président syrien Bachar El-Assad contre l’Etat islamique, le général Olivier de Bavinchove, ancien chef d’état-major de la force internationale de l’Otan et ancien commandant des forces françaises en Afghanistan de 2011 à 2013, prévient : attention à ne pas se « marcher sur les pieds ». « En Syrie, dans ce chaos généralisé, nous avons une très grande imbrication des forces en présence: d’un côté les forces de la coalition, et de l’autre la Russie, explique-t-il ce jeudi chez Jean-Jacques Bourdin. Il va falloir porter une attention très particulière à la coordination avec les moyens déployés par les Russes, il ne faut pas se marcher les uns sur les autres ».

Il prévient: « Ça va demander des efforts considérables, et c’est essentiel car il ne faudrait pas rajouter de la guerre à la guerre et de la méprise à la méprise ».

Le général de Bavinchove rejoint les inquiétudes du secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a déclaré mercredi que « le soutien apporté par la Russie au régime syrien intensifie le risque de confrontation avec les forces de la coalition qui y combattent Daesh ». Un avertissement à prendre au sérieux, alors que la France se prépare à participer aux frappes aériennes contre l’EI en Syrie « dans les prochaines semaines », selon le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

« Nous avons beaucoup appris de ce qui s’est passé en Irak et en Afghanistan »

Des frappes aériennes qui, selon plusieurs spécialistes, ne seront pas suffisantes pour mettre à bas Daesh. Et à ceux qui réclament une présence militaire française au sol, le général de Bavinchove prévient: « Ce serait une erreur ». « Je crois que nous avons beaucoup appris de ce qui s’est passé en Irak et en Afghanistan, estime l’ancien commandant des forces françaises en Afghanistan. Il y a toujours une tentation à se dire que l’on fera mieux et plus vite avec des soldats au sol.

« L’Irak et l’Afghanistan nous ont appris qu’une intervention au sol génère une radicalisation des esprits des populations face à ce qu’ils appellent une forme d’occupation. Et cette radicalisation va à l’encontre des buts qu’on se fixe. Si on peut obtenir des résultats immédiats avec des troupes au sol – comme l’a montré notamment la première guerre en Irak en 1991, vous avez ensuite une montée des extrémismes et un rejet de la part de la population ».

Bien que militaire, le général de Bavinchove préconise de faire des efforts sur d’autres terrains: économiques et éducatifs. « Il faut retrouver une forme de stabilisation dans ce pays, cela demandera un temps considérable et des efforts énormes qui ne s’exerceront pas tous dans le champ militaire, mais dans le champ éducatif, économique, dans le champ du développement de la gouvernance dans lequel des efforts considérables doivent être consentis ».

Par Philippe Gril avec Jean-Jacques Bourdin

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